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Accident mortel de car scolaire en Eure-et-Loir
« La sécurité routière doit redevenir une priorité nationale » – Maître Romy Collard
Face aux drames routiers qui continuent de coûter des vies, Maître Romy Collard, avocate des victimes d’accident de la route, alerte sur la nécessité d’une action immédiate :
« Ces accidents montrent que la mort est toujours au rendez-vous sur les routes françaises. Notre pays peut-il accepter que près de dix personnes perdent ainsi la vie chaque jour ?Et que 44 autres risquent de rester handicapées ! Dans la tourmente politique actuelle, la sécurité routière est reléguée au second plan. Elle doit redevenir une priorité nationale. »
Un accident dramatique en Eure-et-Loir
Le 30 janvier, un car scolaire transportant 35 élèves, âgés de 11 à 18 ans, a quitté la chaussée et s’est renversé dans un fossé près de Châteaudun (Eure-et-Loir). Une adolescente de 15 ans a perdu la vie. Vingt-quatre autres collégiens et lycéens ont été légèrement blessés et soignés sur place, tandis que deux enfants ont dû être hospitalisés pour des examens plus approfondis.
Cet accident intervient alors qu’un autre bus scolaire s’est renversé dans le Rhône la veille, posant de graves questions sur la sécurité des transports scolaires en France.
Un chauffeur placé en garde à vue
Selon les premiers éléments de l’enquête, le conducteur aurait tenté d’éviter un véhicule trop proche de la ligne médiane, ce qui l’aurait conduit à perdre le contrôle. Placé en garde à vue, cet homme de 26 ans, sans antécédents judiciaires, a été soumis à un test de dépistage salivaire, qui s’est révélé positif aux stupéfiants. Cependant, un examen toxicologique complémentaire est en cours pour confirmer ou infirmer sa consommation au moment des faits.
Une route jugée dangereuse et une enquête en cours
Les habitants du secteur avaient déjà signalé la dangerosité de cette portion de route : virages serrés, fossés profonds et manque d’aménagements adaptés pour les véhicules lourds. Malgré ces alertes, aucune mesure significative n’avait été prise.
Le Bureau d’enquête sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) a été saisi pour déterminer les causes exactes du drame. Il analysera l’état du véhicule, le respect des limitations de vitesse, les conditions météorologiques et la signalisation en place, afin de formuler des recommandations pour améliorer la sécurité des trajets scolaires.
Une sécurité routière en péril
Ce drame survient alors que l’Observatoire national Interministériel de la Sécurité routière (ONISR) vient de publier son bilan annuel pour 2024. Les chiffres restent alarmants :
- 3 431 décès sur les routes françaises, dont 3 190 en métropole.
- 233 000 blessés, dont 16 000 gravement atteints.
Ces données rappellent l’importance de maintenir la sécurité routière parmi les priorités nationales et non comme un enjeu secondaire.
Quelles mesures pour éviter de nouveaux drames ?
Alors que l’enquête se poursuit, de nombreuses questions demeurent sur les causes précises de cet accident : excès de vitesse, infrastructure inadaptée, visibilité réduite, consommation de substances interdites ?
Maître Romy Collard insiste :
« Les autorités locales et nationales vont devoir prendre des mesures concrètes en matière de prévention, d’aménagement des voiries et de contrôle des conducteurs. Le transport scolaire concerne chaque jour des milliers d’enfants à travers la France ; leur sécurité doit impérativement être garantie et demeurer au cœur des préoccupations publiques. »
Les conclusions du BEA-TT seront cruciales pour identifier les responsabilités et mettre en œuvre des actions efficaces afin d’éviter qu’un tel drame ne se reproduise.
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Crédit photo : G. Favre.
