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Une tendance à la hausse alarmante
Depuis 12 mois, la violence routière ne cesse d’augmenter. Les derniers chiffres publiés par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) montrent une situation préoccupante, marquée par une détérioration constante, malgré une légère baisse du nombre de morts en voitures. Cependant, pour les autres usagers de la route, l’aggravation est manifeste.
Les victimes de la route : une augmentation des accidents corporels
Le nombre d’accidents corporels a augmenté de 8 % en juillet par rapport à l’année précédente. Ce chiffre s’accompagne d’une augmentation de 5 % des blessés graves, dont beaucoup garderont des séquelles à vie. Cette hausse ne peut pas être attribuée uniquement à la période des vacances d’été, traditionnellement marquée par une mortalité routière plus élevée.
Retour aux niveaux d’avant la pandémie
L’analyse des douze derniers mois révèle une recrudescence de la violence sur les routes après l’accalmie observée pendant la pandémie de Covid-19. Le nombre de morts a augmenté de 5 % et celui des blessés graves de 2 % par rapport à l’année précédente, signalant un retour inquiétant aux niveaux d’avant l’épidémie.
Cyclistes et piétons : Les plus vulnérables sur les routes
La situation est particulièrement critique pour les cyclistes, avec 230 morts au cours des 12 derniers mois, soit une hausse de 3 % par rapport à l’année précédente et une augmentation de 23 % par rapport à 2019, l’année de référence avant le COVID. Le nombre de blessés graves parmi les cyclistes s’élève à
2 500, représentant une augmentation de 9 % par rapport à 2019.
Les piétons ne sont pas épargnés non plus, avec une hausse continue du nombre de tués. Ces usagers de la route, souvent les moins protégés, continuent de payer un lourd tribut à la violence routière.
La nécessité d’une réaction des pouvoirs publics
Maître Romy Collard, avocate de victimes de dommage corporel, souligne que le récent engouement des Français pour le vélo se traduit par un coût humain élevé. « C’est payer très cher l’engouement récent des Français pour ce mode de déplacement. Il est peut-être temps de revoir certaines licences de circulation qui semblent s’avérer très dangereuses. A défaut de quoi, le manque de réaction des pouvoirs publics pourrait être mis en cause. Il faut observer également que le nombre de piétons tués ne cesse d’augmenter. Encore une fois, les usagers de la route les moins protégés (des autres et parfois d’eux même) payent le prix fort à la violence routière ».
