Procès du drame de Millas – Le cabinet Jehanne Collard et Associés assistera des victimes au procès qui s’ouvre le 19 septembre à Marseille

Le 14 décembre 2017, alors que les fêtes et les vacances de fin d’année approchent, un drame épouvantable va figer la France dans l’horreur. Peu après 16h, un bus scolaire transportant 23 collégiens de Millas et un train express régional entrent en collision sur le passage à niveau n° 25 situé sur la route départementale 612. Dix minutes plus tard,  les gendarmes, qui sont arrivés sur les lieux, découvrent une vision apocalyptique : un car scolaire sectionné en deux par un train, désormais immobilisé quelques centaines de mètres plus loin. A l’avant de la locomotive, des débris de verre, la calandre du car, un peu plus loin des fauteuils se trouvant initialement dans le car. Face au nombre important de victimes le “Plan blanc” est aussitôt déclenché par le préfet des Pyrénées-Orientales.

 Six collégiens décédés, et 17 autres blessés graves

Le choc a été d’une violence inouïe. Six collégiens ont perdu la vie, Ophélia 13 ans, Teddy 11 ans, Diogo 11 ans, Yonas 11 ans, Loïc 11 ans, Allan 12 ans. Dix-sept autres enfants sont blessés.

 Un procès hors normes pour que justice soit rendue

Près de cinq ans après le drame, le procès du drame de Millas s’ouvre le 19 septembre prochain devant la 6e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Marseille. Classifié comme “procès hors normes” (PHN) par le ministère de la Justice, une organisation de grande ampleur est prévue : trois semaines de débats qui se dérouleront dans la salle “PHN” de 400 places hébergée dans l’enceinte de la caserne du Muy. Le procès sera aussi retransmis en direct au palais des Congrès de Perpignan.

“L’instruction pour les victimes a été particulièrement longue et douloureuse”, souligne, maître Vanessa Brandone. “Aujourd’hui, c’est un mélange d’appréhension mais aussi une forme de soulagement de voir cette audience enfin arriver”, poursuit, l’avocate,  “ Les familles ont parfaitement compris que cela va être difficile. Pour la première fois, elles vont pouvoir être confrontées à la conductrice du car”.

La conductrice poursuivie pour homicides et blessures involontaires

 La conductrice est la seule poursuivie devant le tribunal correctionnel de Marseille pour homicides et blessures involontaires commis par imprudence et inattention lors de la terrible collision de Millas. Elle va faire face durant trois semaines aux 123 parties civiles qui vont exprimer leurs douleurs : celle indicible de la perte d’un enfant, celle encore de voir sa vie basculer ou d’apprendre à vivre avec un handicap ou de graves séquelles.

 “Aujourd’hui, ce travail de reconstruction n’est pas achevé. Les familles sont toujours dans le deuil et elles le seront toujours. Elles ont perdu des enfants dans des conditions atroces. La perte d’un enfant, c’est ce qu’il y a de pire », déclare Me Vanessa Brandone.