Ils jouent la vie de nos gosses. Chaque jour. A pile ou face. C’est ce que doivent penser toutes les familles de Mayenne après l’accident du 16 septembre. Et on ne peut pas leur donner tort.
A 8 h 47, ce jour-là, un bus scolaire est brusquement sortie de la route. 28 gamins ont été blessés dont deux gravement. On ne sait pas encore pourquoi la conductrice a perdu le contrôle du car. Ce qu’on sait, en revanche, c’est que le bus scolaire ne pouvait pas offrir de places assises et ceinturées aux 49 enfants qui y sont convoyés chaque jour ver le collège Jules-Renard à Laval. Ce qu’on sait pertinemment c’est que les enfants qui restent de debout sont les victimes désignées en cas de choc.
Et on le sait depuis longtemps. Depuis 2018, le proviseur du collège de Laval remue ciel et terre pour de que les transports urbains de Laval double leur service ou fournissent des cars plus grands. Depuis trois ans, il interpelle les responsables de l’Agglomération et ceux du département pour qu’on évite la tragédie. En vain
Le 16 septembre, les autorités compétentes se sont contentées d’assurer les familles de leur sympathie. Sans faire amende honorable. Sans proposer de solution. Il est temps de rappeler leurs responsabilités à ceux qui jouent ainsi la vie de nos gosse à pile ou face.
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