Non. Il existe depuis bien plus longtemps en Allemagne et il a été, petit à petit, adopté par la quasi-totalité des pays européens parce qu’il a fait la preuve de son efficacité.
Le permis de conduire à points est-il efficace ?
Le permis de conduire à points a permis de sauver plus de 85 000 vies en France depuis son instauration en 1992. Parallèlement, on a constaté une diminution sensible des vitesses pratiquées sur les routes.
Y-a-t-il moins de morts sur les routes dans les pays sans permis à points ?
Comparer le nombre des morts d’accident de la route entre des pays qui n’ont pas le même nombre de véhicules en circulation est une malhonnêteté intellectuelle. Un critère un peu plus pertinent serait de comparer le nombre de morts par millions d’habitants. Ce qui laisse encore de côté les flux touristiques. Enfin, la Suisse comme la Suède et la Finlande, qui n’ont pas le permis à points, ont des législations bien plus strictes en matière de vitesse et d’alcool.
Le permis à points est-il pour l’Etat un moyen de se remplir les poches ?
L’argument est aussi vieux que démagogique. Rappelons que le stage de récupération de points est en France de seulement 250 euros. Et que le nombre de personnes qui voient leur permis invalidé faute de points baisse chaque année.
Rappelons aussi qu’un excès de vitesse peut entraîner en Suède, pays qui n’a pas de permis à points une contravention pouvant
aller jusqu’à 56 000 euros et un retrait de permis. Même chose pour la présence d’un demi verre de vin dans le sang en Suède qui vaut au conducteur une contravention de 2 000 euros au lieu de 135 euros en France pour plus de deux verres de vin.
Le permis à points est-il une répression inégalitaire ?
Bien au contraire. Si l’amende pèse plus sur les faibles revenus que sur les classes plus aisées, il en va tout autrement pour le permis à conduire à points : la perte de points est une sanction qui pèse de la même façon sur tous les revenus. C’est donc un système plus égalitaire.
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