On ne devrait pas mourir en faisant du ski. Le décès de Gaspard Ulliel après une collision sur les pistes suscite une énorme émotion et beaucoup de tristesse dans l’opinion publique. Elle vient aussi rappeler que les morts en montagne sont hélas nombreuses en France.
Plus d’une centaine de victimes chaque année
Quatre jours avant, c’est une petite fille de 5 ans qui a trouvé la mort à la station de Flaine, en Haute-Savoie. L’enfant prenait tranquillement un cours avec une monitrice. Elle a été percutée par un skieur pourtant expérimenté, mais qui, d’après les premiers témoignages, allait trop vite. Et cette mort-là est révoltante. Selon les chiffres disponibles du Système national d’observation de la sécurité en montagne (SNOSM), les accidents traumatiques en domaine skiable et montagne, notamment ceux liés au chocs, varient entre 71 (en 2010) et 131 (2015).
La nécessité de renforcer la prévention
Comme le souligne l’observatoire, parmi les causes de perte de contrôle : défaut ou perte d’attention, insuffisante perception du contexte « terrain ». En 10 ans, selon l’Association des médecins de montagne le nombre de blessés sur les pistes de ski a augmenté de +4,6%. Une certaine imprudence est aussi à déplorer. Rien que dans les stations françaises : plus d’une dizaine de morts et 140 000 blessés par an. Peut-être est-il temps de réagir, de rappeler pour commencer à chacun sa responsabilité, la nécessité d’adapter les comportement des skieurs pour plus de sécurité devrait passer par des campagnes de prévention afin d’éviter d’autres drames.
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