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La multiplication d’accidents de la route graves sur des voitures Tesla équipées du système Autopilot, le logiciel d’aide à la conduite automatique, a conduit l’agence américaine de sécurité routière la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) à ouvrir une enquête le lundi 16 août 2021. Elle vise les 765 000 voitures commercialisées par le constructeur avec le système informatique d’assistance à la conduite. Depuis juin 2016, 31 accidents de voitures Tesla ont eu lieu sur les routes américaines. Dans 25 d’entre eux le système Autopilot était impliqué et dix utilisateurs de TESLA ont ainsi trouvé la mort.
L’Autopilot de Tesla au coeur d’enquêtes
Les associations de consommateurs américaines dénoncent depuis longtemps l’ambiguïté des déclarations d’Elon Musk, patron de la firme sur l’arrivée prochaine de voitures autonomes. Selon ces associations, les conducteurs de Tesla, risquent de faire une trop grande confiance au système Autopilot en le prenant pour un pilotage automatique, comme son nom en entretiendrait l’illusion. La firme Tesla qui a enregistré pour le second trimestre 2021, un bénéfice record de plus d’un milliard de dollars, n’a pas réagi à l’annonce de l’enquête des autorités fédérales. Mais sur les marchés boursiers, l’action Tesla a plongé de 4,5 %.
Défiance et surveillance en Chine
Le constructeur a aussi des ennuis en Chine, un pays où il a réalisé l’an dernier des ventes de voitures record pour un montant de 6,6 milliards de dollars, soit 21 % de son chiffre d’affaires. Lors du grand salon automobile de Shanghai, une conductrice, juchée sur le toit d’une Tesla, a brandi devant les caméras une pancarte sur laquelle était écrit : « les freins ne marchent pas ». La vidéo a fait le tour du pays.
Devant la multiplication des incidents avec le système de freinage, relatés sur les réseaux sociaux, les ventes de TESLA ont chuté de 27 % en avril 2021. Les autorités chinoises qui avaient pourtant favorisé l’implantation de la firme américaine sur le marché chinois, l’ont mise également sur surveillance. Les cadres de Tesla ont été convoqués par pas moins de cinq agences gouvernementales chinoises pour s’expliquer. La firme américaine continue pourtant à soutenir que les accidents ne sont pas dus à ses voitures mais aux comportements des conducteurs.
Les incidents relatés en Chine comme aux États-Unis posent un épineux problème de contrôle. En effet, les agences de contrôles automobiles dans tous les pays, emploient des experts en mécanique mais pas d’experts en informatique qui seraient indispensables pour ausculter les voitures de la firme américaine et vérifier les déclarations de ses responsables.
Photographie : Jay Butler/Pexels.
